jeudi 22 janvier 2015

Les Etats-Unis commencent à fermer les puits de pétrole


RFI Diffusion : jeudi 22 janvier 2015
Conséquence de la chute des cours du pétrole, les forages ralentissent aux Etats-Unis.
Les États-Unis commencent à fermer les puits de pétrole. La chute des cours du brut a été telle depuis juin dernier, qu'elle commence à entamer la rentabilité des gisements de pétrole et de gaz de schiste. Le premier investisseur étranger dans ce secteur aux États-Unis, le groupe minier australien BHP Billiton en tire les conséquences. Déjà peu chanceux avec les prix du minerai de fer, il vient d'annoncer qu'il diminuait la voilure dans les hydrocarbures de schiste américain : cette année, ses puits passeront de 26 à 16, une baisse de 40 %.
La tendance est générale dans les hydrocarbures de schiste qui nécessitent beaucoup de forages et donc beaucoup plus de capitaux que les gisements par exemple du Moyen-Orient. Rien que depuis le 5 décembre dernier, 209 puits auraient été fermés aux États-Unis, la plus forte baisse en six semaines depuis près de trente ans, selon Baker Hughes. Cette société de forage et ses deux grands concurrents Schlumberger et Halliburton sont d'ailleurs en difficulté ; désormais sous la pression des compagnies pétrolières pour baisser leurs tarifs, ils ont annoncé à eux trois 17 000 suppressions d'emplois.
Les fermetures de puits prévues dans l'année 2015 aux États-Unis n'auront pas pour autant de conséquences immédiates sur le volume de pétrole américain, il a atteint un record début janvier, à 9,190 millions de barils. Mais la production pourrait cesser d'augmenter voire diminuer dans la deuxième partie de l'année ou en 2016.
Après l'Amérique du Nord, les régions qui pourraient voir décliner leur production le plus vite devraient être l'Europe et la mer du Nord, le Mexique, l'Irak et la Russie, qui a des gisements anciens et manque désormais cruellement d'argent pour relancer la production. De même en Afrique, ce sont les gisements matures du Gabon et du Congo qui pourraient faire les frais des coupes du groupe français Total dans ses investissements. Lentement mais sûrement, c'était le pari de l'Arabie Saoudite, la baisse des prix va entamer la production pétrolière mondiale.

La baisse du pétrole: miracle, mirage ou carnage?


, RFI mercredi 21 janvier 2015
Le pétrole a perdu plus de la moitié de sa valeur en six mois et cette tendance baissière pourrait durer, c'est une bonne ou une mauvaise nouvelle pour l'économie mondiale ?
A priori c'est une excellente nouvelle pour l'ensemble des pays importateurs. Au niveau actuel des prix du pétrole, la facture quotidienne des pays consommateurs est réduite de 10 à 5 milliards de dollars. Si les cours du brut se maintiennent en dessous de la barre de 50 dollars, la France verra l'addition s'alléger de 20 milliards d'euros sur un an. Même les sociétés pétrolières sont optimistes. Le nouveau patron de Total Patrick Pouyanné estime que la baisse va encourager la demande et donc in fine faire remonter et les volumes consommés et les prix.
Au Fonds monétaire international, l'enthousiasme est plus mesuré. Christine Lagarde s'en est d'abord réjoui, mais dans ses dernières prévisions, le FMI relativise, car les pays en panne, le Japon, l'Europe, plus la Chine qui ralentit ont des difficultés telles que la seule baisse du pétrole ne peut résoudre à elle seule. C'est pourquoi le FMI a légèrement revu à la baisse ses prévisions de croissance pour cette année. À Davos, les prix Nobel d'économie sont plus optimistes et continuent à penser que l'activité mondiale sera globalement gagnante. La chute des cours provoque surtout, affirment-ils, une redistribution des revenus, de la poche des producteurs vers celle des consommateurs. 
Avec des conséquences négatives pour les pays exportateurs
La chute des cours amplifie les déséquilibres dans les pays pétrodépendants fragiles. On pense tout de suite au Venezuela, son président Nicolas Maduro fait un tour des capitales amies pour quémander un peu de solidarité. Des effets négatifs se font sentir dans beaucoup d'autres pays exportateurs d'or noir, en Russie, en Iran, au Nigeria ou encore en Algérie. Jusqu'où ces pays peuvent-ils supporter ce contre-choc ? La question est cruciale au regard des précédents reflux des cours du baril.
Selon l'analyste pétrolier Olivier Jakob, le baril qui plonge à 10 dollars en 1985 a conduit l'Algérie vers la faillite et les réformes mises en place pour éviter la banqueroute ont déchaîné la révolte de la rue inspirée par les islamistes. Autre conséquence de cette baisse, en 1990, l'Irak surendetté accuse le Koweït d'inonder les marchés et en représailles, l'envahit. Vous connaissez la suite… La crise financière qui a éclaté en Russie en 1998 fait suite à une autre période de baisse des cours intervenue en 1997-1998. et la liste n'est pas terminée.

Quelles sont les crises financières ou géopolitiques à redouter dans les prochains mois ?
Le Nigeria déstabilisé par Boko Haram avec une élection présidentielle en vue est un foyer potentiel de crise, tout comme l'Algérie affectée financièrement, mais aussi géographiquement par les tensions permanentes chez son voisin libyen. Il est impossible de prévoir les turbulences, en revanche ce qui est certain, c'est que les investisseurs prennent en compte ce risque et remettent leurs investissements à plus tard, c'est le deuxième effet récessif de la baisse des cours pour les pays les plus exposés.
L'autre question clé, c'est la tendance durable des marchés pétroliers, et cela, nul n'est en mesure de la prédire au-delà des six mois qui viennent. En 2014, l'agence internationale de l'énergie (AIE) craignait que les pays producteurs soient incapables de satisfaire la demande au second semestre, c'est précisément à cette période que la demande s'est essoufflée et les prix se sont effondrés.

mardi 20 janvier 2015

Un système de « paiement mobile » inventé au Kenya à la conquête de l’Europe

www.financeafrique.com/

Le système M-Pesa (« M » pour mobile, « Pesa » signifiant « argent » en langue swahili), qui permet, via un simple téléphone mobile, d’envoyer et de recevoir de l’argent, et de payer biens et services, s’implante désormais en Roumanie.
« De l’Afrique de l’Est à l’Europe de l’Est, c’est quand même phénoménal quand on y pense », explique à Nairobi le patron du secteur « argent mobile » de Vodafone.
Le géant britannique de la téléphonie est l’actionnaire principal (40% des parts) de Safaricom, premier opérateur mobile kényan, et a participé à la conception et au lancement en 2007 de M-Pesa au Kenya.


« Je pense que c’est quelque chose que le reste du monde peut regarder en se disant qu’il y a des idées qui peuvent émaner du monde en développement et être amenées vers le monde développé », a-t-il ajouté. Depuis son lancement, le service a connu une croissance exponentielle et a vu transiter 30 milliards d’euros, rien qu’au Kenya, où il est désormais partie intégrante de la vie quotidienne de nombreuses personnes.


M-Pesa compte quelque 18 millions de clients – sur une population d’environ 25 millions d’habitants de plus de 15 ans – et huit millions de transactions y sont effectuées chaque jour, qui contournent le système bancaire dans un pays où une partie non négligeable de la population ne dispose pas de compte en banque.
L’application, utilisable sur les modèles de téléphones portables les plus simples, permet de régler ses factures d’eau ou d’électricité, de payer une addition dans un restaurant, une consommation dans un café ou une course en taxi, mais aussi d’envoyer de l’argent à ses amis ou ses proches.
La somme minimale est de 8 centimes d’euros seulement, la maximale de 600 euros. Un maximum de 1.200 euros de transactions journalières est autorisé par M-Pesa.

Le destinataire de l’argent peut conserver la somme sur son compte M-Pesa et l’utiliser ensuite pour payer à son tour un bien ou un service, ou retirer le montant en liquide chez l’un des nombreux agents répartis à travers le pays, avec simplement son téléphone et une pièce d’identité.


Chez ces agents – échoppes ou petits kiosques – on peut aussi déposer de l’argent pour créditer son compte M-Pesa. Leur nombre à travers le pays est l’une des clés du succès.
Certains commerçants ou supermarchés acceptent également de donner du liquide contre l’envoi de la somme correspondante par M-Pesa.
Une version « épargne » a également été lancée, permettant aux Kényans n’ayant pas accès au système bancaire d’engranger des intérêts sur leur compte M-Pesa.


Le système a depuis été exporté ailleurs en Afrique – en Tanzanie voisine, mais aussi en Afrique du Sud, en Egypte, au Lesotho, au Mozambique, en République démocratique du Congo – ainsi qu’en Inde et à Fidji. Selon Vodafone, plus de 1,2 milliard de dollars sont échangés via M-Pesa chaque mois à travers le monde.
En mars dernier M-Pesa a été lancé dans un premier pays européen, la Roumanie, où un millier de points de distribution sont déjà ouverts à travers le pays, un nombre censé tripler d’ici la fin de l’année.


Chez l’un des détaillants de Bucarest, M. Carstoiu vient d’activer son compte. Selon lui, M-Pesa est un complément idéal aux services bancaires en ligne. « Le plus important est que je gagne du temps. En plus je crois que les frais sont moins importants », explique cet ingénieur à l’AFP.
« Tout le monde a un téléphone mobile et il est très simple d’envoyer et de recevoir de l’argent ou d’effectuer des paiements », ajoute-t-il.

Selon Michael Joseph, la Roumanie a été choisie comme rampe de lancement européenne car de nombreux Roumains sont toujours tributaires de l’argent liquide.
« La majorité des habitants en Roumanie a au moins un téléphone mobile, mais plus d’un tiers n’a pas accès au système bancaire », souligne-t-il.
Vodafone estime à sept millions le nombre de clients potentiels et en espère 300.000 d’ici fin 2014. Les Roumains pourront effectuer jusqu’à 9.000 dollars de transactions quotidiennes.


Pourtant, s’attaquer aux marchés occidentaux représente de nouveaux défis: les réglementations – notamment bancaires – sont différentes et les consommateurs ont déjà accès à de multiples services financiers, notamment en ligne.


Classement des pays africains les plus compétitifs


L’Ile Maurice (39è  au classement mondial)  le pays les plus compétitifs en Afrique, selon le classement mondial de la compétitivité, établi tous les ans par le Forum économique mondial (WEF) et publié mercredi 3 septembre à Genève.
A l’échelle africaine, l’Ile Maurice est suivie par  l’Afrique du Sud (56è au classement mondial), le Rwanda (62è), le Maroc (72è), le Botswana (74è) , l’Algérie (79è) , la Tunisie (87è) et la Namibie (88è).
Le Kenya (90è) et la Zambie (96è) complètent le Top 10 africain.
Les économies africaines ont connu des évolutions différenciées. Certaines ont progressé, comme l’Ile Maurice (45è dans le classement 2013-2014) et le Rwanda (66è dans le classement 2013-2014) et d’autres ont reculé, comme l’Afrique du Sud  (53è en 2013-2014) et le Nigeria (120 en 2013-2014).  
Le rapport du WEF a été réalisé auprès de 15 000 chefs d’entreprises dans 144 pays et donne un classement mondial des pays les plus compétitifs, à partir d’une centaine d’indicateurs économiques.
Pour la sixième fois consécutive, la Suisse occupe cette année le premier rang mondial de ce classement. Singapour conserve sa deuxième place et les Etats-Unis figurent désormais au troisième rang, gagnant 2 places par rapport à 2013.
Les 10 pays les plus compétitifs n’ont pas changé d’une année sur l’autre, mais ils ont cependant connu des évolutions différentes. Quatre d’entre eux (Suisse, Singapour, Hong-Kong et Pays-Bas) ont gardé leur rang, 3 ont progressé (USA, Japon et Royaume-Uni) et 3 ont reculé (Finlande, Allemagne et Suède).
Sur le plan économique mondial, «nous sommes cette année en meilleure position que l’année dernière, le redressement économique mondial est plus ou moins au rendez-vous», a déclaré Benat Bilbao, économiste senior auprès du WEF, en présentant le rapport à la presse.
Selon lui, il reste cependant encore beaucoup d’efforts à faire sur le plan des réformes structurelles, qui restent indispensables «pour une croissance à long-terme».
Voici le classement de tous les pays africains:
1- Maurice (39)
2- Afrique du Sud (56)
3- Rwanda (62)
4- Maroc (72)
5- Botswana (74)
6- Algérie (79)
7- Tunisie (87)
8- Namibie (88)
9- Kenya (90)
10- Zambie (96)
11- Gabon (106)
12- Lesotho (107)
13- Ghana (111)
14- Sénégal (112)
15- Cap Vert (114)
16- Côte d’Ivoire (115)
17- Cameroun (116)
18- Ethiopie (118)
19- Egypte (119)
20- Tanzanie (121)
21- Ouganda (122)
22- Swaziland (123)
23- Zimbabwe (124)
24- Gambie (125)
25- Libye (126)
26-Nigeria (127)
27- Mali (128)
28-Madagascar (130)
29-Malawi (132)
30- Mozambique (133)
31- Burkina Faso (135)
32- Sierra Leone (138)
33- Burundi (139)
34- Angola (140)
35- Mauritanie (141)
36- Tchad (143)
37- Guinée (144)

L’AFRIQUE, NOUVEL ELDORADO DES BANQUES PRIVES


Avec 160 000 individus fortunés (high net worth individuals/ HNWI), l’Afrique est la nouvelle frontière de la banque privée, selon un rapport du cabinet de recherche britannique New World Wealth.
«L’Afrique enregistre la croissance la plus rapide à l’échelle mondiale dans le domaine de la banque privée», a déclaré Andrew Amoils, analyste senior chez New World Wealth. Et d’ajouter : «Nous estimons que le marché africain de la banque privée devrait croître de 8% par an au cours des 10 prochaines années».
Selon le cabinet New World Wealth, les 160 000 HNWI africains détiennent une fortune cumulée estimée à 660 milliards de dollars. Sur cette somme faramineuse, environ 120 milliards de dollars seulement sont actuellement confiés à des gestionnaires de patrimoine.
L’Afrique du Sud est le principal hub de la banque privée en Afrique, avec des établissements spécialisés gérant quelque 50 milliards de dollars d’actifs comme Investec, Rand Merchant Bank, Sanlam et Barclays Africa. Mais de nouveaux marchés très prometteurs dans le domaine de la banque privée émergent. Il s’agit notamment du Nigeria, du Kenya,  de l’Angola et de  la Tanzanie.
Le Nigeria reste, cependant, le marché le plus prometteur. Ce vaste pays pétrolier, dont la population s’élève à 172 millions d’âmes, compte actuellement 16 680 HNWI  personnes disposant d’une fortune cumulé de 138 milliards de dollars. 
Le nombre de ces personnes ayant chacun une fortune à investir d’au moins un million de dollars devrait augmenter de 7%, pour atteindre environ 18 401 en 2018.
www.financeafrique.com

lundi 19 janvier 2015

Le succès de la banque mobile!!


Le succès que rencontre Hello Bank ! en Europe à de quoi faire réfléchir, tant les banquiers que les opérateurs mobile africains…
La jeune banque 100% mobile de BNP Paribas active en France, en Belgique, en Allemagne et en Italie, a connu une croissance de sa clientèle de 340% en une année. Axa Banque vient également de lancer Soon sa propre banque 100% mobile qui connaît un démarrage comparable. Selon La Tribune, le profil des utilisateurs est essentiellement un homme de moins de 40 ans, actif et disposant d’un revenu confortable.
Tous les services courants d’une banque sont proposés : compte courant, compte épargne, crédit personnel, financement immobilier… Détail important, selon BNP Paribas, 50% des clients de Hello Bank ! proviennent d’autres établissements.
Quand on connaît le succès fulgurant du mobile banking en Afrique, on peut raisonnablement se demander qui, des banques ou des télécoms, va franchir le pas et offrir la première banque africaine 100% mobile.
Avec AgenceEcofin


Pétrole : vers une réunion d'urgence de l'Opep ?


Vers une réunion d'urgence de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole ? Alors que le cartel a laissé inchangé son quota de production la semaine passée à 30 millions de barils par jour, l'escalade de la violence en Irak pourrait emmener les membres de l'Opep à se réunir à nouveau rapidement alors que le prochain rendez-vous est pour le moment prévu le 27 novembre. Les exportations d'or noir de l'Irak, deuxième producteur de l'Opep, atteignent actuellement 2,5 mbj. Or, avec un approvisionnement en pétrole libyen également entravé par l'instabilité politique dans le pays, une plus grande perturbation en Irak serait "très difficile", affirme au "Wall Street Journal" un membre du cartel d'un pays du Golfe.

Le prix du baril de Brent a augmenté de plus de 4% la semaine dernière, sa plus forte progression hebdomadaire depuis juillet, avec l'aggravation de la situation en Irak.

http://economie.trader-finance.fr/actualite/Petrole+vers+une+reunion+d+urgence+de+l+Opep++583675.html

mercredi 14 janvier 2015

Le rang de l'hypothèque



Le rang de l'hypothèque

Les institutions financières qui ouvrent un crédit destiné à une acquisition immobilière demandent des garanties. Ce sera généralement une hypothèque sur l'immeuble. Pour être certaines de récupérer ce qui leur est dû, elles demanderont une priorité par rapport aux autres créanciers éventuels. Cette préférence dépendra du rang hypothécaire qu'elles auront.
Après avoir reçu un acte de constitution d'hypothèque, le notaire va le transmettre le plus rapidement possible au bureau des hypothèques compétent afin de l'y faire inscrire dans les plus brefs délais. En effet, la date de l'inscription hypothécaire aura une importance capitale. Si plusieurs hypothèques sont inscrites, le créancier qui sera repris en premier lieu pourra se servir avant tous les autres créanciers éventuels (qui seraient inscrits en 2ième, en 3ième, en ... lieu, suivant l'ordre chronologique), sur le prix de vente de l'immeuble.
Si l'emprunteur ne rembourse pas, les créanciers ont le droit de faire vendre l'immeuble en suivant la procédure de saisie immobilière. Le notaire qui aura procédé à la vente sur saisie devra dresser un acte de répartition du prix de vente, en le distribuant aux différents créanciers suivant l'ordre de leur rang.

Deuxième rang ou rang ultérieur

Il arrive que certaines personnes sollicitent un crédit complémentaire. Si le premier crédit n'a pas été remboursé, l'hypothèque qui le garantit conservera le premier rang. Le prêt complémentaire ne sera garanti que par une hypothèque en second rang.
Il n'y aura pas de problème si c'est la même institution financière qui ouvre le deuxième crédit: en cas de saisie, elle se servira après elle-même! Par contre, s'il s'agit d'une autre institution, elle va courir plus de risques, puisqu'elle ne pourra pas se servir en priorité: elle ne pourra récupérer que ce qui restera après que le créancier en premier rang se soit intégralement servi. Pour cette raison, les institutions qui octroieront des crédits en second rang (ou en rang ultérieur) demanderont un taux plus élevé.
Parfois, un organisme estime que la garantie hypothécaire qui lui est proposée en premier rang sur un immeuble est insuffisante, par exemple parce que la valeur de cet immeuble lui semble trop faible par rapport au crédit octroyé. Il pourra demander une garantie sur un autre immeuble qui n'aura pas nécessairement le premier rang: il aura ainsi le premier rang sur un immeuble, et un rang ultérieur sur un autre bien.

Cession de rang

Il arrive que des institutions financières exigent le premier rang, qui était réservé à un autre créancier. Par exemple, des propriétaires d'un immeuble veulent vendre leur maison qui vaut 100.000 € à leurs voisins, qui ne peuvent obtenir qu'un crédit de 90.000 €, outre les frais. Les vendeurs peuvent accepter qu'une partie du prix, soit 10.000 €, ne soit pas payée le jour de l'acte. Dans ce cas, ils disposeront d'une garantie du paiement du solde du prix, sous forme d'une inscription qui sera prise d'office, et qui aura le premier rang; mais, l'institution qui octroie le crédit aux acquéreurs exigera ce premier rang. Dans ce cas, les vendeurs pourront consentir à ce que l'organisme de crédit passe avant eux: ils pourront accepter de céder leur rang.

Parité de rang

De même, il arrive parfois que les emprunteurs s'adressent à deux institutions différentes pour obtenir leur prêt: Monsieur est employé auprès d'une banque, et sa compagne travaille auprès d'une autre banque. Chacun peut obtenir un prêt à des conditions favorables. Ils peuvent chacun demander un prêt pour leur part respective auprès de la banque qui les emploie, en demandant que les deux inscriptions aient le même rang hypothécaire. Ce sera une parité de rang. Cette situation se rencontre cependant très rarement.

Mainlevée des inscriptions antérieures

Une inscription hypothécaire ne disparaît pas automatiquement après le remboursement. Il se peut donc qu'une ancienne inscription subsiste, alors que le crédit est remboursé depuis longtemps: dans ce cas, l'institution qui en bénéficiait conserve le premier rang. Si un crédit ultérieur est demandé, elle n'aura que le deuxième rang. Si elle exige le premier rang, ce qui semble tout à fait logique, il y aura lieu de demander la mainlevée des inscriptions antérieures.

Chute du prix du pétrole : premiers impacts sur l'emploi au Canada


Suncor va supprimer près de 1.000 emplois sur deux ans. Objectif ? Réduire ses coûts d'exploitation pour compenser le plongeon des cours du pétrole.
La chute du baril du pétrole fait ses premières victimes sur le marché de l'emploi. Après Shell la semaine dernière, c'est le producteur canadien d'hydrocarbures Suncor qui prévoit de couper dans ses dépenses. Le groupe, spécialisé dans l'exploitation des sables bitumineux de l'ouest canadien, a prévu de réduire d'un milliard de dollars ses investissements.
Cette restructuration est dictée par la chute du cours du brut sur les marchés mondiaux. Le baril de pétrole est tombé à 45,89 dollars à New York mardi, son plus bas niveau depuis mars 2009.
"Dans le contexte actuel de faible prix du brut, il est essentiel de redoubler d'efforts", a estimé le PDG de Suncor, Steve Williams. Troisièmes réserves mondiales d'or noir, les sables bitumeux canadiens sont particulièrement chers et polluants à extraire et la dégringolade des cours du brut a rendu nettement moins rentable leur exploitation pour les groupes pétroliers.
Suncor a ainsi notamment décidé de geler l'expansion prévue de deux gisements albertains, MacKay River et White Rose.
"Les budgets affectant la sécurité, la fiabilité et la performance environnementale de la société sont expressément exclus du programme de réduction des coûts", a-t-il été assuré.
Les 1.000 suppressions de postes affecteront "principalement des travailleurs contractuels, puis certains employés", a noté Suncor, prévoyant également un "gel" des embauches. Au troisième trimestre 2014, Suncor avait dégagé un bénéfice net de 919 millions de dollars canadiens, en repli de 43% sur la même période un an plus tôt. Dans le même temps, la production totale de pétrole avait ralenti de 12%.
Shell a annoncé de son côté le licenciement de près de 10% de ses 3.000 travailleurs affectés à deux gisements de sables bitumineux, en Alberta (ouest).
http://www.boursorama.com/actualites/chute-du-prix-du-petrole--premiers-impacts-sur-l-emploi-au-canada-c625efff9fe04ee74beae4fb7a41c885

mardi 13 janvier 2015

Le pétrole new-yorkais finit à de nouveaux plus bas depuis 2009, en légère baisse


Boursorama.com/actualites/AFP
le
Les prix du pétrole ont fini en légère baisse mardi à New York, à un nouveau plus bas depuis presque six ans, fragilisés par de nouveaux commentaires de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) insistant sur le maintien de sa production.
Le baril de référence (WTI) pour livraison en février a perdu 18 cents, à 45,89 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), finissant à un niveau inédit depuis le 11 mars 2009 (clôture à 42,33 dollars). Le WTI a toutefois effacé une partie de ses pertes en cours de séance après une ouverture sous les 45 dollars.
Les investisseurs observaient avec une angoisse accrue le plongeon quasi-ininterrompu des cours du pétrole, au lendemain de la révision en baisse de leurs prévisions de prix pour le brut par une série de banques.
Et une "dernière salve de propos tenus par plusieurs membres de l'Opep montre que l'organisation n'a aucune intention de réduire sa production" malgré la surabondance de l'offre et l'effondrement du marché, "ce qui a accentué la pression", a relevé John Kilduff, de Again Capital.
"On ne peut plus continuer à protéger un certain" niveau des prix, a déclaré le ministre de l'Énergie des Emirats arabes unis, Suhaïl Mazroui, lors d'un forum sur l'industrie pétrolière à Abou Dhabi, en parlant de l'Opep.
"Nous avons connu une surproduction, venant essentiellement du pétrole de schiste, et cela doit être corrigé", a-t-il souligné, devant le Gulf Intelligence UAE Energy Forum.
Le ministre koweïtien du Pétrole, Ali al-Omaïr, a lui aussi attribué la dégringolade des cours à une surproduction d'environ 1,8 million de barils par jour combinée au ralentissement de l'économie mondiale.
Le ministre koweïtien a d'ailleurs écarté la tenue d'une réunion d'urgence de l'Opep pour envisager une réduction de sa production de 30 millions de barils par jour (mbj).
Or, aux Etats-Unis "les derniers chiffres montrent que la production va rester à des niveaux quasi record en 2015 et va même augmenter en 2016", a relevé M. Kilduff.
L'agence américaine d'information sur l'Energie (EIA), qui émane du département de l'Energie américain (DoE), a en effet maintenu sa prévision d'une production américaine à 9,3 mbj en 2015, et a prévu une hausse de l'offre l'année suivante, à 9,5 mbj.
Si cela se confirmait, il s'agirait, selon l'agence, "du niveau de production annuel le plus élevé dans l'histoire des Etats-Unis après l'année 1970", lorsque 9,6 mbj avaient été extraits.
"Le marché est incroyablement baissier ces temps-ci", a commenté M. Kilduff.

Le pétrole continue de chuter, l'Opep intransigeante


(AOF) - Le pétrole poursuit sa glissade ce mardi, après avoir vu le baril de Brent atteindre un plus bas, depuis avril 2009, en début d'après-midi à 45,16 dollars. La possibilité d'une prochaine réunion du cartel pétrolier pour enrayer cette spirale négative a été tuée dans l'oeuf, l'Opep maintenant ladite réunion au mois de juin, sous la pression de l'Arabie Saoudite, poids lourd de l'organisation, mais également des Emirats. Un statu quo qui fragilise un peu plus les cours de l'or noir dans la mesure où le baril de WTI, recule lui aussi de 0,92% à 45,25 dollars.

Chute du pétrole : le canadien Suncor supprime 1.000 emplois


Le producteur canadien d'hydrocarbures Suncor a annoncé mardi la suppression de 1.000 emplois afin de réduire ses coûts d'exploitation de 600 à 800 millions de dollars sur deux ans pour compenser le plongeon des cours du pétrole.
Spécialisée dans l'exploitation des sables bitumineux, dans l'ouest canadien, Suncor a prévu de réduire d'un milliard de dollars ses investissements.
Cette restructuration est dictée par la chute du cours du brut sur les marchés mondiaux. Le baril de pétrole est tombé à 45,89 dollars à New York mardi, son plus bas niveau depuis mars 2009.
"Dans le contexte actuel de faible prix du brut, il est essentiel de redoubler d'efforts", a estimé dans un communiqué le PDG de Suncor, Steve Williams.
Cette annonce fait suite à la décision prise à la fin de la semaine dernière par Shell de licencier environ 10% de ses 3.000 travailleurs affectés à deux gisements de sables bitumineux, en Alberta (ouest).
Troisièmes réserves mondiales d'or noir, les sables bitumeux canadiens sont particulièrement chers et polluants à extraire, et la dégringolade des cours du brut a rendu nettement moins rentable leur exploitation pour les groupes pétroliers.
Suncor a ainsi notamment décidé de geler l'expansion prévue de deux gisements albertains, MacKay River et White Rose.
"Les budgets affectant la sécurité, la fiabilité et la performance environnementale de la société sont expressément exclus du programme de réduction des coûts", a-t-il été assuré.
Les 1.000 suppressions de postes affecteront "principalement des travailleurs contractuels, puis certains employés", a noté Suncor, prévoyant également un "gel" des embauches.
Au troisième trimestre 2014, Suncor avait dégagé un bénéfice net de 919 millions de dollars canadiens, en repli de 43% sur la même période un an plus tôt. Dans le même temps, la production totale de pétrole avait ralenti de 12%.

Sanctions contre la Russie: les USA feront chuter le prix du pétrole ?


MOSCOU, 24 mars - RIA Novosti
Parmi les sanctions contre la Russie, la plus sévère pourrait être la vente d’une partie des réserves américaines stratégiques de pétrole sur le marché mondial, estime le financier américain George Soros. Cette démarche pourrait entraîner la chute du cours pétrolier et affecter directement la Russie, dans la mesure où le baril doit coûter au moins 100 dollars pour que son budget reste équilibré, écrit le lundi 24 mars le quotidien RBC Daily.
"Pour commencer, les sanctions contre la Russie doivent être uniquement un facteur de dissuasion. Si la menace est efficace, elle ne doit pas être mise en œuvre », a déclaré Soros dans une interview accordée au Spiegel. Selon lui, le gel des actifs des Russes riches et de hauts fonctionnaires à l’étranger n’est pas une mesure raisonnable.  Les oligarques russes affaiblissent l’économie russe en expatriant leur argent", affirme Soros.
Cette réaction pétrolière suite aux actions du président Vladimir Poutine a été mentionnée pour la première fois début mars par l'économiste américain Philip Verleger, collaborateur de la Maison blanche et du département du Trésor américain dans les années 1970. Le 3 mars, Verleger a écrit que les Etats-Unis disposaient d'un puissant levier de pression sur la Russie : la réserve stratégique de pétrole (RSP), soit près de 700 millions de barils de pétrole dont l'importance pour la sécurité nationale des USA n'est plus cruciale en raison de l’exploitation prochaine du pétrole de schiste en quantité importante aux Etats-Unis. "Les USA pourraient, sans aucune dépense directe, faire baisser le cours pétrolier et infliger un sérieux préjudice à la Russie et à l'oligarchie russe en vendant le pétrole de sa RSP", a souligné l'économiste.
Selon les estimations de Philip Verleger, si en 2013 les Etats-Unis avaient vendu chaque jour 500 000 de barils de la RSP, le cours du pétrole Brent (associé au pétrole russe Urals) aurait été inférieur de 12 dollars à la fin de l'année. D'après l'expert, une baisse du tarif pétrolier de 10 dollars le baril équivaut à la réduction des revenus d'exportations de la Russie de 40 milliards de dollars. "Le PIB russe aurait pu chuter de 4%", affirme Philip Verleger. Il précise que la moitié de ces pertes aurait été liée à la diminution des tarifs du gaz exporté : les contrats à long terme de Gazprom avec les acheteurs européens sont associés aux prix du pétrole et des produits pétroliers.
Mi-mars, les Etats-Unis ont décidé de tester la proposition de Verleger en débloquant la RSP pour la première fois en 2 ans et demi : le département de l'Energie américain a annoncé la vente de 5 millions de barils. Le département affirmait que cette mesure n'était qu'une vérification de l'opérationnalité du système en cas de perturbations imprévues des fournitures sur le marché intérieur. Mais beaucoup d'acteurs l’ont perçu comme un avertissement pour Moscou.
Le département de l'Energie américain a précisé qu'il vendait alors 5 millions de barils de "pétrole sulfuré", l'équivalent du pétrole russe Urals. 5 millions de barils sont une goutte d'eau dans l'océan pour le marché mondial (cette quantité est consommée dans le monde en 1 heure et demie). Cependant, le marché a réagi à ce signal : les contrats à terme de Brent ont perdu 53 cents et sont descendus jusqu'à 108,02 dollars le jour du déblocage de la RSP.
La dernière vente "test" de pétrole de la RSP date d'août 1990 – immédiatement après l'invasion de l'Irak au Koweït et à quelques mois des opérations militaires des Etats-Unis en Irak. En juin 2011, les USA ont injecté sur le marché 30,6 millions de barils de la RSP en coordination avec l'Agence internationale de l'Energie (AIE) afin de compenser la diminution de la production pétrolière en Libye en raison de la guerre civile.
Philip Verleger a déclaré qu'il ne voyait aucun lien direct entre la vente "test" du pétrole de la RSP et les événements en Ukraine. Mais il a insinué que le moment aurait pu ne pas être choisi au hasard. "Il nous a fallu attendre plus de 23 ans pour entendre parler de la seconde vente "test", et il s'avère qu'elle a coïncidé avec la visite du nouveau premier ministre ukrainien à la Maison blanche", remarque Philip Verleger.
MOSCOU, 24 mars 2014 - RIA Novosti

Travail du dimanche : la leçon de l’étranger (Le Cercle avec Les Echos)


Ce mois-ci sera discutée à l’Assemblée la loi sur l’extension du travail le dimanche. Cette extension est-elle opportune ? Lors de sa dernière lettre d’information, la Chaire sécurisation des parcours professionnels (Crest-Ensae et Sciences po avec Alpha, Dares, Pole emploi, Randstad, et Unedic) apporte des éléments de réponse inspirés de nombreuses expériences étrangères, que nous reprenons ici.
L’extension du travail du dimanche pose deux questions. Augmente-t-elle le bien-être collectif ? Est-elle créatrice d’emplois ? Le bien-être retiré par chacun du temps libre n’est pas indépendant de ce que font les autres. Deux économistes, Daniel Hamermesh et Daniel Halberg, ont montré que les couples adaptent leurs horaires de travail, quitte à supporter des pertes de pouvoir d’achat, pour disposer de plages horaires leur permettant de passer du temps libre en commun. Il apparaît aussi que le degré d’implication dans des activités associatives est lui-même positivement influencé non seulement par le propre temps libre de chacun, mais aussi par le temps libre des autres. Sans réglementation sur une journée de repos, il est probable que la majorité des individus et des familles aient des difficultés à se coordonner sur des loisirs pris en commun ou sur des activités collectives. Une réglementation interdisant au moins partiellement le travail du dimanche peut se justifier.
Mais l’extension des horaires d’ouverture pourrait se traduire par une hausse de la demande globale de travail et donc in fine par des créations d’emplois ou une augmentation des heures travaillées. Les études empiriques portant sur quelques expériences étrangères confirment ces prédictions. Ainsi, jusqu’en 1985, le Canada vivait sous le régime de la « loi sur le dimanche » qui faisait du dimanche le jour de repos de la semaine. Mais, en 1985, la Cour suprême a jugé que cette loi était inconstitutionnelle au motif qu’elle violait le principe de liberté de conscience et de religion inscrit dans la Charte canadienne des droits et libertés. A partir de cette date débute un processus de dérégulation de l’ouverture des commerces qui se stabilise en 1993. Mikal Skuterud a exploité les différences dans les dates et les modalités de la mise en oeuvre de la nouvelle législation selon les municipalités pour apprécier l’effet de la dérégulation des horaires d’ouverture. Ses résultats indiquent qu’elle s’est traduite par une hausse de l’emploi dans le secteur du commerce de détail de l’ordre de 3,1 % de l’emploi total de ce secteur, mais la hausse de l’emploi a pu être plus importante (jusqu’à 12 %) dans certaines provinces les moins sévères sur de telles ouvertures. Les résultats aux Etats-Unis sont similaires. En exploitant des différences dans la législation selon les Etats et les commerces, des économistes estiment que la restriction à l’ouverture des commerces de détail le dimanche coûte entre 2 % et 6 % des emplois dans ce secteur.
Les résultats de ces études plaideraient pour une extension importante du travail le dimanche, mais, comme nous l’avons rappelé, une partie de la population pourrait en faire les frais. Les enquêtes d’opinion, fréquentes sur ce sujet, montrent néanmoins que les Français sont bien plus favorables à l’ouverture des magasins le dimanche en Ile-de-France que dans les communes rurales. Une législation qui donnerait aux communes ou aux communautés de communes l’autorité sur les décisions d’ouverture des commerces le dimanche permettrait de mieux s’adapter à cette hétérogénéité.
Yann Algan le 07/01/2015

lundi 12 janvier 2015

« Pourquoi une telle baisse des prix du pétrole ? » par Jean-Marie Chevalier (Cercle des économistes)Une baisse des prix de cette ampleur ne peut intervenir sans la volonté de l'Arabie SaouditeUne baisse des prix de cette ampleur ne peut intervenir sans la volonté de l'Arabie Saoudite


Les prix du pétrole sont en chute libre. Le baril de Brent est passé au-dessous de 50 dollars en janvier 2015, ce qui représente une baisse de plus de 50 % par rapport aux cours de juin 2014. Jean-Marie Chevalier explique pourquoi, dans l’actuel contexte international.
Les raisons avancées sont une surabondance de l’offre par rapport à une demande qui reste atone sur l’ensemble de la planète. Peu étaient ceux qui s’attendaient à une telle évolution qui reflète, certes, l’évolution du marché physique, mais aussi un bouleversement assez considérable de la dynamique des flux pétroliers et du rôle de l’OPEP.
La dynamique des flux pétroliers. L’ampleur du développement du gaz de schiste, puis du pétrole de schiste aux Etats-Unis, a été un phénomène inattendu. Ceci a inversé une évolution où l’on voyait s’accroître la dépendance gazière et pétrolière du pays. Par ailleurs, ces nouvelles ressources ont entraîné une baisse du prix de l’énergie, eux-mêmes déterminés par des éléments domestiques et non plus par les marchés internationaux. Les Etats-Unis sont aujourd’hui les premiers responsables de la croissance de l’offre pétrolière mondiale avec une interaction croissante entre les flux de pétrole brut et les flux de produits raffinés, ce qui accroît la flexibilité des marchés.
La question qui se pose est celle de savoir si le développement du pétrole non conventionnel peut être freiné par une baisse des prix. La réponse est complexe car certaines productions se développent au coût marginal (les investissements ont été faits) tandis que d’autres impliquent une continuité des forages et des investissements. Il semblerait qu’un prix durablement inférieur à 60 dollars serait de nature à diminuer le taux de croissance de la production du brut américain.
L’OPEP. En 1999 et en 2009, l’OPEP a agi collectivement pour arrêter la baisse des prix et renverser la tendance. On pouvait s’attendre à ce qu’elle joue le même jeu aujourd’hui. En fait, l’OPEP n’a plus du tout la même unité et son pouvoir est affaibli par deux éléments : la montée en puissance des Etats-Unis qu’il serait bon de freiner pour les pays de l’OPEP et le jeu très individualiste de l’Arabie saoudite. Avec un prix de l’ordre de 60 dollars, le budget du royaume saoudien sera en déficit en 2015 mais le pays peut puiser dans ses immenses réserves financières.
Par ailleurs, le pays n’est pas mécontent de voir à quel point l’Iran, la Russie et à terme les Etats-Unis sont gênés par un prix aussi bas. Ce prix met en grand embarras économique l’Iran et la Russie mais aussi l’Irak, le Venezuela, le Nigeria, l’Algérie, des pays pour lesquels un fonctionnement socio-politique soutenable implique des prix supérieurs à 90 dollars le baril.
L’Arabie saoudite n’a probablement pas intérêt à s’aliéner durablement la sympathie des pays lésés par un prix bas. Par ailleurs, les rebonds de la demande encouragés par le prix et les frissons de reprise de l’économie mondiale devraient avoir pour effet de susciter une correction avant l’été 2015. Toutefois, cette correction ne peut avoir lieu qu’avec une volonté nouvelle exprimée par l’Arabie saoudite, le seul pays qui peut moduler quasi-instantanément le volume de ses exportations.
Jean-Marie Chevalier

L'Opep ne peut plus "protéger" le prix du baril, selon les Emirats


L'Opep ne peut plus "protéger" le prix du baril de pétrole, en dégringolade depuis juin, a constaté mardi le ministre de l'Energie des Emirats arabes unis, Suhaïl Mazroui.
S'adressant à un forum sur l'industrie pétrolière à Abou Dhabi, le ministre a également estimé nécessaire que la production de pétrole de schiste, qui pousse à la baisse les prix du brut, soit maîtrisée.
"On ne peut plus continuer à protéger un certain (niveau des prix)", a déclaré le ministre en parlant de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) dont font partie les Emirats arabes unis.
"Nous avons connu une surproduction (de pétrole), venant essentiellement du pétrole de schiste, et cela doit être corrigé", a-t-il ajouté.
Le ministre s'adressait à un forum pétrolier d'une journée appelé Gulf Intelligence UAE Energy Forum.

ENI découvre environ 1 milliard de barils équivalent pétrole à Minsala Marine


(Agence Ecofin) - Le groupe pétro-gazier italien ENI a fait une nouvelle importante découverte sur le prospect Minsala Marine, sur le bloc Marine XII, à environ 35 km au large et à 12 km de la récente découverte Néné Marine au Congo.
ENI a fait état le 30 octobre de l’interception d’une importante accumulation d’huile légère dans un réservoir d’hydrocarbures de 420 m dans une séquence pré-salifère du Crétacé inférieur.
Il s’agit de la troisième découverte du groupe dans les eaux continentales du Congo, après Litchjendily et Nene Marine dont la mise en valeur est en cours.
Le puits de découverte Minsala Marine 1 a atteint une profondeur totale de 3700m dans une zone où la profondeur d’eau est estimée à 75 m.
Dans ses premières estimations, Eni Congo SA, opérateur avec 65% de part dans le bloc, évalue le potentiel de Minsala Marine à environ 1 milliard de barils équivalent pétrole sur place contenant à 80% du pétrole.
« Cela fait quatre ans qu’Eni a entamé l’exploration en eau peu profonde dans le système pré-salifère en Afrique de l’ouest et cette campagne continue de révéler de grands résultats », a commenté Claudio Descalzi, Chief Executive d’Eni.
Descalzi estime à environ 4 milliards de barils équivalent pétrole sur place, la découverte du groupe ENI entre le Congo et le Gabon.
Le groupe italien annonce avoir déjà entamé le plan d’évaluation de la nouvelle découverte au large du Congo aussi bien que les études pour sa mise en valeur commerciale. 
jeudi, 06 novembre 2014 12:01

Le pétrole poursuit sa baisse

Le pétrole poursuit sa baisse

09:37 13/01/2015
MOSCOU, 13 janvier - RIA Novosti
Les prix du pétrole poursuivent leur baisse sur fond de craintes des investisseurs face à une production surabondante et la hausse des réserves pétrolières aux Etats-Unis.
A 06h51 (heure de Moscou), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février cotait 46,77 dollars, soit une baisse de 1,39%. Le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance reculait de 1,52%, à 47,24 dollars.
Lundi 12 janvier, le Brent avait chuté à 47,44 dollars le baril (- 5,63%), et le WTI à 46,15 USD le baril (- 4,79%).
Depuis le début de l'année 2014, les prix de l'or noir ont diminué de plus de 50%, soit la baisse la plus forte depuis la crise financière de 2008. Selon les analystes de Morgan Stanley, il y a "peu de raisons" qui empêchent les prix du pétrole de chuter plus.

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