jeudi 27 novembre 2014

Les défis de la bancarisation au CONGO BRAZZAVILLE


Plusieurs personnalités africaines et internationales des milieux économiques et politiques se sont réunis, le 24 et 25 juillet, à Brazzaville, pour le troisième Forum économique organisé par le magazine économique américain Forbes Africa, consacré aux « défis de la bancarisation ». Cette plateforme d'échanges libres et concrets, visait à réunir les décideurs économiques et politiques du monde entier ayant un intérêt commun pour l'Afrique et son développement économique et social
Un état des lieux et des perspectives d'avenir de la bancarisation en Afrique ont été présentés à l'occasion de ce forum international. Les différents participants ont échangé autour des solutions politiques pouvant favoriser la bancarisation sur le continent.
L’état des lieux de la bancarisation :
- L’état des lieux de la situation révèle a priori une forte disparité des taux de bancarisation à travers l’Afrique. « Comparativement à la Tunisie, qui possède un taux de bancarisation autour de 77%, et au Kenya avec environ 56%, pour ne citer que ces deux cas, la sous-région et la région subsaharienne connaissent un taux de moins de 10%
- Ce taux de bancarisation est autour de 7% au Congo Brazzaville.

Quatre raisons sont évoquées pour justifier cette sous bancarisation du Congo

-          Un fort taux de pauvreté ( autour de 646,5% en 2011, selon la Banque Mondiale) occasionnant une insuffisance de revenus ;
-           le poids du secteur informel qui occupe la plupart des acteurs économiques . Ces acteurs se sentent exclus de l’activité bancaire.
-          Aucune loi n’oblige les banques à ouvrir un compte bancaire à tout individu qui le souhaite. Avoir un compte bancaire n’est pas un droit mais un luxe.
-          Absence d'une vraie culture bancaire, avec des acteurs qui préfèrent manipuler directement les billets de banques, quitte à les détériorer.

Quelques idées ont été proposées pour booster la bancarisation

Il a été retenu que soit  proposé une approche typiquement africaine de bancarisation à concevoir à travers les trois chantiers suivants :
-          Construire la confiance entre la banque et les bénéficiaires des services bancaires. La nécessité d'un État fort et d'un système politique stable est un préalable à cette construction. « La chose que nous devons faire dans notre sous - région c'est revoir notre réglementation ». La question de la règlementation devrait permettre de mieux rapprocher et de garantir les relation entre les banques et leurs clients.
-          Réduire la pauvreté. Difficile de développer un système bancaire dans un pays pauvre, parce qu'en général les pauvres n'épargnent pas. L'insuffisance de revenu, l'irrégularité de salaires accentue l'éloignement des banques.
-          Former et informer les acteurs sur la réglementation, les métiers et les produits de la banques. L'insuffisance d'information et de formation contribut à l’éloignement des banques;

Des pistes de solution

Plusieurs pistes ont été suggérées pour aider l’accès aux services bancaires :
-          adapter la réglementation,
-          professionnaliser les services bancaires,
-          ouvrir les banques à l'innovation, aux nouvelles technologies et les rapprocher aux potentiels clients par des produits adéquats,
-          adapter et développer davantage le mobile banking,
-          soutenir la microfinance vers un cadre formel
-          et surtout développer la confiance.

ABEL MATANGOU

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