jeudi 14 mars 2013

La première Société boursière du Congo est née!!!

Créée depuis octobre 2011, la société boursière La Financière vient d’obtenir de la commission de surveillance du marché financier de l’Afrique centrale (Cosumaf), son agrément qui l’autorise à démarrer ses activités.

Le retard observé depuis sa création serait dû, selon son directeur général, Innocent Dimi Nolag, au temps d’espacement des commissions du régulateur. La société a obtenu cet agrément le 26 février à N’djamena lors de la réunion du collège de la Cosumaf ; un avis approuvé également par la Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique centrale.

Le capital initial de la société de bourse qui intervient sur le marché financier de l’Afrique centrale était d’un milliard. Celui-ci a été revu à la baisse et se situe actuellement à la somme de 300 millions FCFA.

Selon la Cosumaf, La Financière est tenue de solliciter l’approbation préalable de son institution pour toute modification affectant un élément du dossier d’agrément. Elle est aussi tenue de prendre toutes les dispositions utiles pour s’assurer du respect, par ses actionnaires, ses dirigeants et son personnel, de la réglementation du marché financier régional.
« En cas de manquement à la réglementation du marché ou de violation des termes de la présente décision, la Cosumaf pourra procéder à des sanctions pouvant aller jusqu’au retrait de l’agrément sans préjudice de toute autre sanction administrative ou judiciaire »
, peut-on lire sur la décision portant agrément de la société.

Une culture boursière à développer au Congo

La création de cette société de bourse s’inscrit dans un contexte de marché naissant qu’il importe de développer. La faiblesse de la culture boursière au sein de la Cémac (communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale) rend l’approche commerciale spécifique centrée sur l’accompagnement des potentiels
acteurs (institutions et entreprises).

La Financière qui se considère comme première société de bourse au Congo, représente une alternative aux côtés des crédits classiques (banques et micro finances) ; un autre mode de financement de l’économie nationale en procédant par appel public à l’épargne, négociation de titres de propriété (actions) et de dettes à long terme (obligation). Elle se présente comme un  moyen subtil de financement au travers trois rôles dévolusaux bourses : assurer la cotation des valeurs ; organiser la confrontation de l’offre et de la demande sur le marché ; concrétiser les transactions en organisant le paiement des espèces et le transfert des titres entre les différents investisseurs.

Elle a entre autre missions : d’assister les États dans le processus de mobilisation des ressources par le canal du marché de capitaux régional ; de proposer des formules de financement adaptées aux PME-PMI, puis aux structures décentralisées.

S’identifiant comme premier acteur en République du Congo, l’option stratégique retenue est celle d’un intermédiaire exerçant tous les métiers de la bourse (étude et analyse financière, négociation et placement, compensation multiple, conservation de titres, gestion sous mandat de portefeuille, animation de certaines valeurs ; et ingénierie financière).

Notons que l’actionnariat de La Financière est constitué de deux types d’actionnaires dont des investisseurs institutionnels extérieurs (partenaires techniques) et des individuels et/ou particuliers (4 à 5 personnes intéressées).

Nancy France Loutoumba in Les Dépêches de Brazzaville n°1699

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