lundi 22 octobre 2012

Le pétrole fournit un tiers de l'énergie produite dans le monde

L'offre

1,7 milliard de TEP (tonnes équivalent pétrole) en 1950, 5,2 milliards de TEP en 1970, 9,2 milliards de TEP en 2000... Entre augmentation rapide des besoins énergétiques et accroissement de la population, l'évolution de la consommation de pétrole fait craindre, depuis plusieurs décennies, l'approche d'une pénurie. Les réserves pétrolières connues sont en outre inégalement réparties sur la planète, ce qui pose des difficultés pour la sécurité d'approvisionnement des pays importateurs. La seule région du Moyen Orient concentre 57 % des réserves prouvées fin 2009. Avant que les réserves ne soient à sec, l'évolution des techniques et le prix jugé acceptable du baril à un moment donné sont prépondérants dans la question de l'offre. Pour l'heure, les compagnies pétrolières continuent régulièrement d'ouvrir de nouveaux puits, notamment offshore : plus coûteux à exploiter, ils deviennent rentables avec des cours du pétrole élevés. Il en est de même pour les sables bitumineux, dont les plus grandes réserves connues se trouvent au Canada et au Venezuela. Le gouvernement de l'Alberta estimait ainsi en 2007 que ses trois champs de sable bitumineux exploités contenaient environ 173 milliards de barils exploitables économiquement. Cependant, l'exploitation de ces sables, considérés comme stratégiques par les compagnies pétrolières, est très contestée en raison de ses conséquences environnementales.

La demande

Le pétrole, première ressource énergétique, représente à lui seul 34 % de l'énergie consommée dans le monde. Quant aux transports routiers, ils en dépendent à 97 %. Ce secteur est à l'origine de plus de 50 % de la demande, le reste étant destiné à l'industrie, la production d'électricité, la sidérurgie... La croissance de la demande est essentiellement tirée par les pays émergents, et notamment la Chine, qui a presque doublé sa consommation entre 1999 et 2009. L'écart de consommation par habitant dans les différentes régions du monde reste immense : en 2009, les États-Unis étaient à eux seuls à l'origine de 21,9 % de la consommation mondiale, et l'Afrique entière, de 3,7 %.

L'évolution

Fait exceptionnel, la consommation mondiale d'énergie a diminué en 2009 en raison de la crise économique, et celle de pétrole a accusé un recul de 1,3 %. Elle s'est fortement reprise en 2010, progressant de 3,4 %. Début mai 2011, l'Agence internationale de l'énergie a revu à la baisse ses prévisions de croissance de la consommation de pétrole 2011, à +1,29 million de barils par jour contre +1,43 initialement prévus. L'AIE précise que des cours durablement élevés sont susceptibles de menacer la reprise économique, et par ricochet la demande en pétrole. Au cours des premiers mois de 2011, les cours ont fortement réagi à une actualité mondiale particulièrement chargée (révoltes contre les régimes en place dans les pays arabes, tremblement de terre et tsunami au Japon, etc.), ainsi qu'à l'actualité économique. Les cours du WTI à New York ont ainsi progressé de 24 % entre début janvier et fin avril (à 113,69 dollars le baril), avant de chuter brutalement dans les premiers jour de mai. Sur une seule séance (le 5 mai), le baril a ainsi perdu près de 10 dollars, redescendant sous les 100 dollars.

La cotation

ICE Futures Europe (Londres), en USD/baril (Brent) ; New York Mercantile Exchange (Nymex), en USD/baril (WTI)

Les chiffres

Production mondiale en 2010 : 87,32 millions de barils par jour. Dont Russie : 12 %, Arabie Saoudite : 9 %, États-Unis : 8 %, Chine : 5 %, Iran : 4 %. Demande mondiale en 2010 : 87,93 millions de barils par jour. Dont Amérique du Nord : 27 %, Asie : 22 %, Europe : 17 %, Moyen-Orient : 9 %. Réserves mondiales prouvées fin 2008 : 1 258 milliards de barils.

Source Agence internationale de l'énergie

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