mercredi 24 octobre 2012

Grogne à la société X-Oil CONGO

Les travailleurs exigent la démission du directeur général, Pierre Sampah
Rien ne va plus au sein de la société X-Oil Congo. Et pour cause: les travailleurs ont débrayé, jeudi 11 octobre 2012, pour dénoncer «la gestion chaotique, le climat malsain et les décisions inacceptables »,
selon eux, «prises de façon arbitraire»,
par leur directeur général, Pierre Sampah, de nationalité ivoirienne, avec la complicité de Mlle Mpassi Orlyne, chef du personnel. Les travailleurs en colère ont séquestré leur directeur général, pendant quelques heures. Ils l’accusent d’être à l’origine de tous les maux dont souffre la société et exigent sa démission, ainsi que l’arrêt de toute procédure de «licenciement abusif» en cours au sein de la société.

L
es travailleurs de la société dedistribution de produits raffinés, X-Oil Congo, ne supportent plus la gestion et le climat qui règnent au sein de leur société. «La filature des agents dans leur vie privée quotidienne par des détectives privés, le remplacement du personnel local par ses parents ivoiriens inexpérimentés, la stigmatisation quotidienne du personnel par la terreur, la fraude avec la complicité de certains fournisseurs, afin de procéder à la surfacturation des prestations, le licenciement abusif sans raison du personnel local (déjà 6 et 4 en cours de procédure). Les demandes intempestives d’explications pour des faits insignifiants sont adressées aux agents, dans le seul but de salir leurs dossiers, afin de préparer les départs prémédités. Pour préparer ces actes, le directeur général et le chef du personnel se sont permis de faire appel à un inspecteur du travail indépendant, Théophile Mvouala, qui, à son tour, prépare tous les contours pour que le licenciement soit conçu comme étant régulier et, en retour, des honoraires lui sont versés par ordre du directeur général, pour le travail accompli», peut on lire, dans leur mémorandum.

Selon eux, un réel problème de management se pose dans la société.
«Le directeur général veut, à lui seul, être, à la fois, le directeur général, directeur technique, directeur administratif et financier, directeur commercial, etc. Il y a, aujourd’hui, des prestataires privilégiés: cas de Monsieur Tano, un membre de sa famille qu’il a fait passer pour un expert en réseau, alors que, dans la pratique, il n’apporte rien dans le réseau X-Oil. Ce dernier, qui perçoit des honoraires de prestations, à coups de millions, reçoit, en plus, des frais de mission, de transport et d’hébergement, en dépit du fait qu’il soit logé par X-Oil», disent les travailleurs, dans leur mémorandum.

Aussi, dénoncent-ils la machine de licenciement mise en place pour déstabiliser certains agents qui critiquent cette mauvaise gestion.
«Des achats de terrains sont effectués dans des quartiers reculés à des prix excessivement exagérés, à Brazzaville et à Pointe- Noire: cas des récentes acquisitions de parcelles dans les quartiers de La Poudrière et Makabandilou, qui ont coûté plus de 196 millions de francs Cfa, alors que les prix actuels sont d’environ 10 millions de francs Cfa», poursuit le mémorandum.

Par ailleurs, les grévistes ont fait savoir que leur directeur général s’est tapé le luxe de se faire payer par la société
«ses habits au pressing, ses repas à domicile, son eau minérale. Il verse aux démarcheurs, les différentes commissions, alors que la société est non pas vendeuse, mais acquéreuse. Les travaux de construction sont donnés aux différents individus choisis minutieusement et préfinancés par lui, tout en procédant à la surfacturation. Dans toutes les banques où nous avons des comptes, nous sommes en découvert.  Aujourd’hui, il suffit aux banques de bloquer nos lignes de découvert, et la société sera en cessation de paiement…Lors des différents échanges, le directeur général, le directeur administratif et financier et le chef du personnel affirment qu’ils peuvent licencier les agents quand ils veulent… Certains agents de X-Oil et ceux de la police sont mis derrière les agents, pour avoir des informations strictement
privées, afin de les licencier »,
disent-ils, dans leur mémorandum.

Comme pour en finir avec leur directeur général, les travailleurs se sont, également, insurgés contre les recrutements d’Ivoiriens opérés par le directeur, pour remplacer des cadres congolais, afin d’avoir le total contrôle de la société.
«Cas le plus récent: le recrutement de Monsieur Méderick, son neveu». Conscients de tous ces faits, les travailleurs exigent «le départ immédiat et sans condition de Pierre Sampah et ses Ivoiriens, l’arrêt de toute procédure de licenciement abusif en cours, le départ du chef du personnel, la mise en place d’un vrai service de ressources humaines et la désignation, par le conseil d’administration, d’un nouveau directeur général».

Source: LA SEMAINE AFRICAINE

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