jeudi 30 août 2012

Une étude de la BAD recommande au Congo Brazzaville d'investir dans l'infrastructure économique pour améliorer la croissance et l'intégration

( Les depêches de brazaville) La Banque africaine de développement (BAD) a révélé dans une étude récente, intitulée « Développement de l'infrastructure au Congo : contraintes et priorités à moyen terme », que « la médiocrité de l'infrastructure, le coût élevé des transports et le manque de capacités techniques entraveront la croissance, ainsi que les efforts de la République du Congo, visant l'intégration économique ». 
Cette étude se base sur l'indicateur de développement de l'Afrique en matière d'infrastructure, qui classe le Congo au vingt-quatrième rang sur cinquante-trois pays en 2009, une moyenne plutôt faible dans« l'infrastructure énergétique, l'état des routes et l'accès à l'eau potable », avec seulement 7,1% de routes pavées, et un réseau de chemin de fer en mauvais état, relève l'étude. 
À cet état, l'étude ajoute le manque d'entretien et de réhabilitation. Ce qui au final aboutit à la détérioration de l'infrastructure existante et au coût élevé des services, en particulier dans le secteur des transports. Elle souligne que la majeure partie des investissements dans l'infrastructure du pays provient de ressources domestiques, avec un taux d'investissement au détriment de l'entretien. 
Selon l'Africa Infrastructure Country Diagnostic (AICD), 23% du taux d'investissement global dans l'infrastructure au Congo devraient être affectés aux opérations et à la maintenance, alors qu'en réalité plus de 95% des dépenses totales pour la période 2006-2010 devraient financer de nouveaux projets, avec des dépenses de fonctionnement estimées seulement à 0,2%. L'AICD évalue les besoins en dépense du Congo à 946 millions de dollars par an entre 2005 et 2015 pour la modernisation de son infrastructure, contre 692 millions de dollars dépensés chaque année au cours des cinq dernières années. 
Ainsi, la BAD fait des recommandations visant à aider le gouvernement congolais dans ses efforts pour améliorer l'infrastructure économique et pour accélérer la croissance, entre autres, « une augmentation du financement pour la réhabilitation des infrastructures et pour l'entretien; l'introduction de mesures de réformes visant à encourager plus d'investissement dans le secteur privé, et le renforcement des capacités techniques »

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