mercredi 29 février 2012

Les entreprises ont-elles une âme ?


Rien de spirituel ni de mystique dans ce terme d’âme. Bien au contraire. Écoutons plutôt Platon qui nous fait de l’âme une présentation imagée sous la figure d’un attelage…

Un cheval noir qui représente la partie désirante, un cheval blanc qui représente le courage, et le cocher qui représente l’esprit, la raison. "Dois-je t’expliquer que c’est l’âme qui est l’homme ?" nous dit-il. Doit-on expliquer que c’est de son âme que dépend aujourd’hui l’entreprise ? 
L’âme, ce principe vital
 
L’âme est ce principe vital qui anime les hommes et les femmes, leur donne une dynamique, un sens, une direction. C’est cet actif immatériel qui agrège tous les autres, qui installe au cœur de l’entreprise un véritable projet pour rassembler les différents acteurs qu’ils soient financiers, marketing, communicants, DRH. Donner une âme au business modèle, c’est doter l’entreprise d’un redoutable outil pour agir, interagir, mobiliser, se transformer, se connecter à cette nouvelle économie en train de naître.
 
L’économie de l’immatériel
 
Une économie de l’immatériel qui sera la plus forte source de croissance des pays développés dans ce XXIe siècle. C’est par là que se créeront richesses et emplois. Les entreprises sauront-elles sortir de leur tentation de la rente pour laisser leur chance à l’imagination et la création ? Utiliser le capital humain pour assurer la croissance de demain et renforcer par la même occasion notre capital industriel. Utiliser la capacité de chaque femme et de chaque homme d’inventer et d’innover. Une économie de réseaux qui irrigue tous les aspects de notre société. Une économie qui par nature se fonde sur l’imagination, le talent, l’inspiration et qui nécessite une âme pour exister.
 
Accepter la réalité, changer les réflexes, changer d’échelle, changer de modèle
 
Ne serait-il pas temps pour les entreprises d’accepter la nouvelle réalité du monde (est-elle nouvelle ? c’est un autre sujet), d’en finir avec l’immobilisme, la nostalgie, le protectionnisme, répondre à ce besoin de sens qui fonde et conditionne cette économie de l’immatériel qui irrigue tous les aspects de notre société, se doter d’une âme en activant au sein de l’entreprise, ces trois ressorts chers à Platon (il y a 24 siècles) tout autant qu’à Etchegoyen (il y a 20 ans). Le désir, le courage et la raison. C’est l’objet du branding, c’est l’objet d’un véritable travail sur la marque.

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