jeudi 19 janvier 2012

L’économie verte congolaise au centre d’une rencontre à Brazzaville


La réunion a donné lieu, la semaine dernière, à une série de communications sur des thèmes différents sous la
direction du ministre de tutelle, Henri Djombo.
La rencontre a permis de montrer les atouts de l’économie verte qui, outre la réduction des gaz à effets de serre, peut faciliter l’intégration au niveau national Véronique Matondo, coordonnatrice du Projet national d’afforestation et reforestation (Pronar), est intervenue, soulignant l’importance des plantations forestières et
les ambitions du Pronar de valoriser les activités dans la savane. Le directeur Responsabilités environnementales et sociales de la Congolaise industrielle des bois du groupe Olam à Pokola, Hugues
Ekani, a présenté un exposé sur la transformation industrielle du bois. Il a indiqué que l’entreprise était confrontée à un problème d’écoulement de ses produits à Brazzaville et Pointe-Noire.
L’administrateur du groupe des pays africains à la Banque mondiale, Diaz Mendes Agapito, a rappelé dans son mot de circonstance que les données de 2008 plaçaient le Congo dans la liste des pays consacrant une part élevée de leur budget aux importations alimentaires : 413 millions de dollars contre 23 millions d’exportations.
Alors que les activités liées à la forêt représentent 40 millions de dollars, soit 10% de contribution au produit intérieur brut (PIB), le secteur privé demeure faible dans l’économie nationale. L’agriculture contribue à moins de 5% du PIB, exploitant seulement 5% des dix millions d’hectares. Le revenu par habitant est élevé mais paradoxalement, 50% de la population dispose de revenus intérieurs à moins 25 dollars par jour.
De son côté, le ministre Henri Djombo a rappelé que l’économie verte est née d’une démarche visant à réduire les émissions des gaz à effets de serre et de gaz carbonique dans l’atmosphère.
Cette économie ouvre la porte à un développement équitable et durable dans le domaine de l’agriculture, notamment par la récupération des déchets agricoles et la protection de l’environnement. On note également une réduction des émissions de gaz carbonique dans les domaines du transport et de la construction (habitations en bois et en argile), a relevé le ministre. De même, les parcs nationaux de Nouabalé Ndoki et d’Odzala-Kokoua, outre qu’ils permettent de mettre l’accent sur la sauvegarde des forêts, permettent également le développement de l’écotourisme au Congo afin d’en faire une destination reconnue internationalement et génératrice de revenus.
« Le programme de reboisement lancé par le président de la République, le 6 novembre dernier, donnera lieu à des activités multiples et intégrées, génératrices d’emplois. Avec un million d’hectares de forêt à planter, plus de 60 000 emplois sont prévus dans le cadre de ce projet », a indiqué le ministre, ajoutant : « La plantation de forêts permet de réduire la pression anthropique sur les forêts naturelles, la déforestation et afforestation ainsi que les émissions de carbone dans l’atmosphère parce que chaque arbre abattu dégage 50% de son poids en carbone. »

Lydie Gisèle Oko in Les Dépêches de Brazzaville n°1412 - Mercredi 18 janvier 2012 P. 3

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