mercredi 27 octobre 2010

Des affaires sous surveillances !

Faut-il faire des affaires avec les Russes ? Comment éviter le risque de corruption, tenir à distance les mafias et s’éloigner des oligarques ? Le Journal de l’Intelligence économique a accompagné une délégation d’entrepreneurs français au pays de Poutine.


Difficile de partir seul à la conquête des marchés russes. C’est pourquoi, UBI France, l’agence chargée de promouvoir les intérêts économiques de la France à l’étranger, accompagne les investisseurs en Russie et veille au bon déroulement des rencontres. Elle aide par exemple les Français à trouver des « sviazi » : des intermédiaires qui connaissent très bien le pays et la langue. Et ils sont très occupés ! En 2009, les investissements croisés entre la Russie et la France s’élevaient en effet à 5 milliards d’euros.
Bertrand Ambroise, responsable du développement commercial à Commercial France-Oger International, décrypte le contexte actuel des relations entre la France et la Russie : « Je pense qu’il y a un contexte politique et économique qui est favorable en ce moment, avec un rapprochement certain entre le gouvernement russe et le gouvernement français. Les Russes ont envie de trouver des partenaires français. »

La COFACE, la Compagnie Française d’Assurance au Commerce Extérieur, qualifie ce marché de difficile mais également de prometteur, si certains facteurs comme la corruption parviennent à être évités. A ce sujet, Yoann Cotard, responsable de la société Clypso, se souvient qu’un article de presse soupçonnait Olympstroy, la compagnie publique russe chargée des JO, d’avoir eu des problèmes de corruption en internet. « Il y a régulièrement des affaires de corruption en Russie », dit-il.

Le risque de corruption ne décourage pourtant pas nos industriels. Lucides, ils restent très enthousiastes devant les projets présentés en vue de faire de Sotchi le futur « Saint Tropez ». Mais avant de devenir la nouvelle destination branchée de la jet-set mondiale, cette station balnéaire de la mer Noire reste en chantier.

Sur place, les industriels réalisent que la plupart des gros marchés ont déjà été attribués. Betrand Ambroise en est conscient : « Nous sommes sur un positionnement un peu tardif. »
Malgré tout, les investisseurs français qui ne craignent ni les clichés sur la bureaucratie tentaculaire ni ceux concernant la corruption, restent nombreux.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Archives du blog

Membres